Près d’un mois s’est écoulé depuis les premières mesures de confinement prises par le gouvernement.
Nos habitudes de vie ont été radicalement changées et ont nécessité une adaptation de chacun d’entre nous. Au-delà des difficultés engendrées, des peurs de manquer ; apparaissent aussi des nouvelles inspirations dans l’assiette, des découvertes de produits oubliés…
Parce que manger fait partie des incontournables de notre journée, je vous propose de partager avec vous quelques aspects, quelques conseils.
1) Tout d’abord, garder un rythme
Il est important de structurer sa journée afin de garder des repères, y compris alimentaire. Se lever comme d’habitude, avoir un sommeil suffisant (un des piliers de notre immunité) pour profiter comme il se doit de la journée !
Manger à des heures régulières diminuera vos envie de grignoter et permettra à votre corps d’avoir régulièrement de l’énergie pour fonctionner. Réaliser de l’activité physique régulièrement (30 minutes/jour voire 1 heure) à l’extérieur ou dans une pièce ventilée.
2) Ecouter vos sensations alimentaires
« C’est toujours par la faim que commence un bon repas » Jean-Louis Auguste Commerson
La faim nous guide, à l’instar d’une voiture, elle est notre voyant qui s’allume et qui nous invite à passer à la station essence. Notre faim s’adapte à nos besoins du moment aussi. Et probablement, pour certains d’entre vous, les besoins sont différents car le sport ou les activités physiques intenses liées à votre métier ne sont plus au rendez-vous ?
Manger quand on a faim est gage de plaisir aussi ! Attendez d’avoir faim peut déjà être une piste avant de passer à table 😉
Une fois rassasié, là encore, votre corps pourra vous indiquer qu’il a eu son quota d’énergie. Message plus subtile, certes, mais qu’il s’agira de repérer, peut-être, en vous posant les questions suivantes « Ai-je encore faim ? » « Ai-je encore du plaisir à manger ce plat ? ». Expérimentez lors de votre prochain repas et constatez par vous-même...
Vous avez mal au ventre ? Vous êtes allé au-delà de votre seuil de rassasiement et donc au-delà de vos besoins. Patientez et écouter votre prochaine faim…elle sera peut-être décalée…
Néanmoins, manger un peu plus que ses besoins, en cette période si particulière, prendre quelques kilos, c’est normal aussi : soyez bienveillant avec vous-même. D’autres facteurs influencent notre façon de manger : nos émotions , notre environnement aussi (et le fait d’être tenté d’aller dans les placards de la cuisine plusieurs fois par jour, le fait d’avoir stocké plus que de raison par crainte du lendemain) …
3) Que faire de ses envies de manger ? Repérer puis tester d’autres voies
Nous sommes passés par une palette d’émotions et de sentiments depuis 4 semaines : anxiété, stress, colère, tristesse, ennui, solitude, …
Bien souvent, elles nous guident vers le garde-manger. En fait, elles expriment un besoin non assouvi. Alors, que racontent t- elles en ce moment ? Je vous invite alors à essayer de décrypter ce qui se passe et de trouver d’autres manières de répondre à ce besoin (besoin d’être entouré, d’être réconforté, d’être utile…). Tester autre chose et laisser l’envie de manger de côté.
Ça ne fonctionne pas ? Vous y penser toujours ? alors allez-y : prenez ce biscuit ou ce morceau de chocolat mais, dans ce cas, installez-vous et dégustez-le comme si c’était la première fois. Et arrêtez vous dès que vous vous sentez réconforté.
Une fois cette période inédite derrière nous, nous retrouverez en quelques temps votre poids d’avant probablement. Soyez bienveillant avec vous-même et si besoin, demander de l’aide auprès de votre diététicienne, mais le régime (toujours restrictif) ne sera en aucun cas une solution de moyen ou long terme.
4) Manger varié, coloré et fait maison
C’est un moment où il est possible d’investir les fourneaux et prendre le temps de cuisiner cet art de transformer instantanément en joie des produits chargés d’histoire pour Guy Savoy.
Les pâtes, oui mais avec parcimonie ! Il existe bien d’autres féculents qui méritent votre attention : que pensez-vous d’un gratin de patate douce ; d’un quinoassotto aux asperges (risotto mais avec le quinoa) ; d’une galette à la farine de pois chiche (socca) accompagnant une salade niçoise ?
Et si, en guise d’aliments protidiques, plutôt que la viande, le poisson, les œufs, vous exploitiez les légumineuses en réalisant un dahl de lentilles corail avec son riz basmati?
Parmi les légumes, accommodez les crus en vinaigrette (selon tolérance digestive) ou cuits doucement, varier les couleurs verts, rouge, orange, jaune, marron…
5) Quelques pistes d’aliments pour prendre soin de son immunité ?
Manger varié, de saison, en quantité raisonnable et adaptée à vos besoins du moment permettra de couvrir vos besoins nutritionnels. Cuire vos aliments en douceur permettra de les préserver le plus possible. Cependant, de nombreuses études mettent en avant l’intérêt de quelques aliments qui peuvent vous aider à renforcer votre immunité :
- des aliments riches en antioxydant (oignon rouge, ail, câpres, choux dont brocoli, épinard, petites baies colorées, agrumes, thé vert, chocolat 70% voire 85%, gingembre, curcuma, cannelle, herbes aromatiques (thym romarin, basilic, …)
- ou des aliments qui chouchoutent notre flore intestinale (légumes, fruits, céréales complètes ou encore lait fermenté tel que le kéfir, kombucha…
- des aliments pauvres en contaminants (biologique ou biodynamie ; pauvres en additifs)
- des graisses de qualité (huile olive, noix, lin, colza ; amandes, noix, petits poissons…)
- moins de viande et davantage de produits d’origine végétale comme les légumineuses.
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